Dans le port déserté par les touristes,
Laura et Camille se promènent paisiblement, bras dessus bras dessous, en se déhanchant lascivement. En ce premier
avril 2003, leurs pas les portent sur les
quais de la marine marchande. Déçue de sa première aventure amoureuse,
Laura, âgée de vingt ans, vient de plonger
définitivement dans les amours saphiques. Le vent frais fait rougir
leurs visages harmonieux et délicats, chagrinant en passant les mèches
de cheveux blonds qui retombent après son passage. Cette
idylle féminine a vu le jour au hasard d’une rencontre, au début de
la une semaine.
Du haut de ses trente printemps, Camille a l’expérience de ses
passions : le sexe et les jolis vêtements. Riche héritière d’une famille
disparue pour avoir croisé sur la route un
prédateur alcoolique, elle-même aujourd’hui une vie faite de
passions et de voluptés.
Laura, qui s’est laissée emporter par les folies de son amie, porte
une courte robe en laine rouge sombre qui s'arrête aux genoux et des
bottes noires à hauts talons. Son amie lui a proposé de
sortir avec de dessous coquins et lui a prêté une jolie culotte
fendue en satin noir et un soutien-gorges assortie et aux balconnets
ajourés, laissant pointer les tétons excités.
Camille est vêtue d'un long ciré jaune couvrant une
minijupe très moulante et d'un petit boléro minuscule, qui lui a valu un
large succès auprès des hommes qu’elle n’a jamais
connus et qu’elle se plait à rejeter. Aujourd’hui, comme à son
habitude, elle a omis de mettre des sous-vêtements, mais elle aime tant
sentir le vent caresser ses chairs délicates.
Des matelots qui portent de gros secs
viennent face à elles sur le quai et se dirigent vers un cargo avancé
dans l’âge qui souffre d’une bonne couche de peinture. A
leur vue, Laura lâche la main de Camille, préférant éviter les
railleries car les croiser l’inquiète déjà suffisamment.
Les hommes éméchés se déploient pour leur barrer le passage. Ce
n’est pas le froid qui fait frissonner les amoureuses mais la peur.
Au-dessus de leur tête, un homme penché sur la corniche
du bateau les siffle puis demande aux matelots s’ils ont eu la bonne
idée de prévoir de la compagnie pour le voyage.
- Ce n’est pas la peine, elle vient toute seule ! Dit l’un d’eux en
mettant la main aux fesses de Camille qui lui envoie une gifle qu’il
évite de justesse. Elle a le cul tel’ment chaud
qu’elle ne porte même pas de culotte !
- Elle doit avoir le feu au cul !
- Si vous voulez les embarquer mon capitaine, j’ai une lance d’incendie qui ne demande qu’à l’éteindre.
Les hommes se taisent, le vent siffle dans les câbles, deux d’entre
eux se retournent et regardent si quelqu’un les observe.
- Rien ne nous en empêche mon capitaine ! Lance l’un des matelots.
Le capitaine saisit Camille par la
taille, la plaque contre la rambarde du ponton et essaye de l’embrasser
en massant ses cuisses fines et ses petites fesses.
Elle hurle et se débat en l’insultant. Laura appelle aux secours
mais personne ne peut l’entendre, derrière le cargo en cette période de
l’année. Elle se débat
pour se délivrer, rendue hystérique par la main qui vient de se fermer sur son poignet.
Rapidement ceinturées par les bras
puissants, elles sont soulevées et montées à bord. Leurs jambes
fouettent le vide, elles secouent la tête et hurlent à gorges
déployées des « non », « laissez-nous », « vous n’avez pas le
droit » et bien d’autres suppliques sans réponse. Jetées sur les
couchettes d’une cabine, leurs
poignets et chevilles sont rapidement ligotées par les mains
habituées à faire des nœuds, de marin.
Les poignets liés au sommet de la
couchette, elles ne peuvent que subir quand ils caressent et malaxent
leurs poitrines. Elles en pleurent de rage et de
désespoir. Une main descend plus bas, Laura se tend comme un arc, quand les caresses deviennent plus précises. Elle serre maladroitement
ses jambes pour cacher son pubis et sa vulve mais l’homme caresse déjà l’intérieure de sa cuisse.
- Non, non, s’il vous plait, non ! NOOOOOONNNNNNNNNNN
Les cris sont vites étouffés par des
bâillons de chiffon. Elles suffoquent de dégoût, de honte et de peur. Le
capitaine fait venir tous les hommes d’équipage
deux par deux et les invitent à les caresser. Ce n’est pas pour leur
faire plaisir, non, il s’assure simplement que tous ses matelots sont
d’accords sur l’idée de les enlever. Ainsi, ils seront
complices et comme dans la marine, trahir est un déshonneur, il
devrait être tranquille.
Elles ne peuvent s’empêcher de bouger
inutilement pour tenter d’échapper aux mains baladeuses qui massent
leurs seins généreux et leurs cuisses fines. Les larmes
qui ruissellent n’attirent aucune pitié, pas un des hommes ne semble
hésiter ! Le capitaine fait sortir ses hommes, la porte de la cabine se
referme sur deux filles paniquées. Le bruit de la
serrure sonne comme le glas et scelle le début de l’enfer. Elles
sont maintenant convaincues qu’ils les violeront puis qu’ils les
jetteront par-dessus bord avant d’arriver à destination.
Affolées, elles tirent sur les cordages, cherchant vainement à s’en
libérer et transpirent à grosses gouttes.
Le cargo s’ébranle, la corne sonne, Laura est saisie
de tremblements nerveux, Camille sanglote et s’étouffe dans son
bâillon. Les minutes s’égrainent
lentement, l’attente est cruelle, mais si la position est
inconfortable, aucune des deux n’attend leur retour avec impatience. Le
bruit de la serrure les fait sursauter, la porte s’ouvre et
laisse entrer le capitaine qui la referme derrière lui.
Il s’assoie sur le bord de la couchette de Laura pétrifiée de peur et la regarde avec des yeux pleins d’envie. Après de nombreux attouchements plus ou
moins appuyés, de sa poche il sort un couteau dont il fait jaillir la lame et entreprend de découper la robe de fine laine.
- Ne pleure pas, ici, tu n’en auras plus besoin. Oh !
Ben dit dont la salope ? Je n’avais jamais vu un soutif qui laisse
dépasser les tétons.
Il caresse la pointe de ses seins en riant de ses cris étouffés
puis se penche pour les agacer du bout de sa langue, pendant qu’il
masse son sexe à travers la fente du slip
fendu, malgré les cuisses serrées. Agacé par cette résistance, il
ouvre le placard de la cabine et décroche de fines cordelettes, avec
lesquelles ils fixent les objets fragiles par mauvais temps.
Tranquillement, il en noue une à la cheville droite de Laura puis
fait de même avec l’autre avant de les relier ensemble sous la
couchette. Ainsi assuré qu’elle ne donnera pas de coups de pieds,
il détache la corde qui joignait ses jambes puis, à l’aide des
cordelettes les lui écarte malgré la résistance farouche qu’elle oppose.
Totalement ouverte et impuissante, elle se désespère
quand elle le voit plonger la tête en avant entre ses cuisses pour
venir lécher son intimité brutalement et salement à
grands coups de langue.
- Tu sens bon et tu as bon goût, je vais m’éclater avec toi !
Ses doigts sales écartent les petites lèvres, il se
relève, la regarde dans les yeux et enfonce son pouce dans le vagin,
puis force pour faire entrer son majeur dans l'anus
vierge d’attouchement jusqu’à ce jour. Laura pousse de longue
plainte de douleur et d’humiliation. Il la fouille de la manière la plus
abjecte qu’il soit à grands mouvements et semble se réjouir
de l’angoisse et de la douleur qu’il génère.
Il se lève et c’est avec effroi qu’elle le
voit ouvrir son pantalon puis baisser son caleçon dévoilant à son regard
un sexe bandé de bonne taille.
- Ne fais pas la mijaurée la lesbienne, une queue comme ça, ça se refuse pas non ?
Il se met sur le lit, les genoux entre ses cuisses, les poignets de
chaque côté de la tête de sa victime qui fait désespérément des « non
» de la tête. Il se rapproche d’elle et
se met à lécher ses larmes comme un prédateur avec sa
proie puis à embrasser ses joues et son cou gracile en la griffant de sa barbe de trois jours au moins.
Le capitaine, proche de la cinquantaine avec un gros ventre particulièrement obscène, s’allonge sur elle et l’écrase de tout son poids tout en malaxant la petite poitrine de
la jeune fille. Elle ressent sur sa cuisse le
contact de l’horrible grosse verge qui ne pourra que la déchirer. Laura
tente une ruade de peur et de désespoir,
encore plus excité par cette tentative dérisoire de lui échapper, il l’écrase et lui demande de bouger encore.
Vaincue et en larmes, elle cesse de gigoter contrainte de
s’abandonner à son ravisseur. Tranquillement, il guide son sexe de la
main, le gland touche sur ses lèvres sèches
puis la force. La pénétration est brutale et le va et vient immédiat est sauvage. Le cri d’agonie résonne longuement dans le bâillon avant de
se muer en gémissements plaintifs. Il fait une pause pour défaire le bâillon. Elle s’apprête à crier et à supplier mais le couteau pressé sur sa gorge la coupe
net dans ses intentions.
- Regarde-moi et embrasse-moi quand je te fais l’amour salope, et ne t’avises pas de me mordre, où je t’épile au chalumeau.
Les lèvres parfumées au tabac prennent possession de la petite
bouche aussitôt forcée par la grosse langue dégouttante qui la fouille
avec une halène chargée d’alcool. Tout un reprenant ses
mouvements en elle, il la dévore de baisers baveux en caressant ses
cheveux soyeux. Pour Laura s’en est trop, elle se met à vomir.
Le capitaine surpris hurle sa colère et son dégoût, crache et lui
donne de violentes gifles qui font tourner sa petite tête à chaque fois.
Elle s’évanouit sous les coups trop forts. Il pose
l’oreiller sur son visage pour masquer la vomissure et s’acharne sur
son petit ventre jusqu’à son plaisir, à peine perturbé et sans se
rendre compte que sa victime s’asphyxie dans ses liquides et
solides.
Au moment où il jouit en lui criant des insanités, il ne sait pas
encore qu’elle ne peut plus l’entendre et n’entendra que la voix de
dieu, que l’on dit tout puissant et qui l’a abandonnée.
- Alors salope, ça ta plus ? Lui dit le capitaine en soulevant le cousin.
Devant le visage livide et sans réaction, il comprend son erreur,
mais trop tard. Rageur, il se rhabille et sort en claquant la porte. Au
visage sans vie et plein de vomissure de son amie,
Camille comprend la tragédie et se met à crier dans son bâillon. Ses
nerfs lâchent, son estomac noué se contracte et renvoie à son tour le
déjeuner pris dans un petit restaurent, il y a à peine
plus d’une heure. Elle tente de ravaler mais tousse en même temps.
Le nez n’est pas une voie naturelle pour vomir, elle s’étouffe plus
encore. N’arrivant plus à reprendre sa respiration, elle
lutte pour survivre mais sans y parvenir. La cabine se trouble puis
s’obscurcie soudain devant ses yeux. Le capitaine entre avec deux de ses
matelots pour assister à son dernier sursaut de vie.
En guise de fleurs et de couronnes, elles sont jetées par-dessus
par tribord arrière juste avant l’énorme aspiration des hélices du cargo
poussé à pleine puissance.
Le thon que vous avez tant apprécié à midi, a peut-être croisé les
restes déchiquetés de Laura et Camille, mortes pour avoir croisé
l’équipage fou d’un cargo de passage, que dieu ne coulera
pas pour autant.
Amen
TSM
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